Sayaka Mizuno

Kawasaki keirin – 2016

« Une minuscule buvette-épicerie de la ville industrielle de Kawasaki au Japon est le lieu de rencontre d’habitués occupés à boire des bières en cannette, à discuter de tout et de rien et à jouer aux courses cyclistes du vélodrome tout proche. C’est le repaire des retrouvailles, le lieu de la parenthèse dans un quotidien morne. « J’aime les choses qui flottent, parce que dans l’eau, je coule » confie le tenancier. Pour lui, comme pour ses clients, les cyclistes accrochés à leurs pédales, filant en ligne et imperturbables, sont un peu comme une bouée, le vélodrome, comme un bateau. » Madeline Robert, Visions du réel 2017

Crédits
HD, 16:9, couleur, dolby 5.1, 40min, Suisse/Japon, HEAD
Avec le tenancier du bar Yamadasan et les clients Iwamasan, Mochan, Niimisan, Masatoshisan, Sandosan, Nagatsukasan, Omorisan, Kiyomiyasan, Kiyoisan, Kijimasan
Scénario, réalisation : Sayaka Mizuno
Assistante de réalisation : Yukiko Mizuno
Image, son : Masanori Omori et Sayaka Mizuno
Montage : Gabriel Gonzalez
Aide au montage : Claire Atherton
Mixage son : Philippe Ciompi
Etalonnage : Raphaël Frauenfelder
Suivi de projet : Olivier Zuchuat, Aline Suter et Raffaele Storni
Avec le soutien de la commune de Bellevue

Projections et prix
2020 Deux films de Sayaka Mizuno, cinéma Spoutnik, Genève
https://spoutnik.info/film/deux-films-de-say
2019 Projection NARA-wave, Kyoto
2018 Ginmaku Film Festival, Zurich
2018 Cinéma l’Univers à Lille
2018 Cinéfac, ciné-club de l’université de Clermont-Ferrand
2018 Maison du Temps Libre, Mezel, Projection coup de cœur Traces de Vies
2018 Miradasdoc, Tenerife, Special Mention First Feature
2017 Collège Claparède, cours d’histoire de l’art d’Audrey Azar
2017 Traces de Vies, Clermont-Ferrand, Prix des formations audiovisuelles – Prix de la MAIF
2017 Les Ecrans Documentaires, Arcueil
2017 Les Etats généraux du film documentaire, Lussas, Expériences du regard
2017 International Debut Documentary Film Festival Rudnik, Russie, Compétition, Prix Evening Kazan Paper’s Special Prize
2017 Shanghai University Student Television Festival, Chine
2017 Visions du réel, Nyon, Compétition Helvétiques, Prix du Jury SSA/SUISSIMAGE du film suisse le plus innovant, toutes sections compétitives confondues
2016 Nara International Film Festival, Japon, Compétition NARA-wave, Prix The Flaherty Talent Award

Extraits
2017 Locarno Film Festival dans le cadre de Locarno Filmmakers Academy
2017 Flaherty Film Seminar, New York

En ligne
Festivalscope
DaFilms
U-Next, Japan
Amazon Prime Video, Japan

Critiques
« Dans ce moyen-métrage, Sayaka Mizuno atteint un équilibre délicatement forgé entre temps, lieu et personne, par un langage cinématographique réduit. Tandis qu’une course de vélo chamarrée décrit d’infinis cercles sur la piste, un groupe d’hommes âgés se retrouve chaque jour près d’un bar du quartier. De cette répétition émerge un film profondément empathique et drôle. » Darryl Els, Davide Oberto et Levin Peter, Jury Visions du réel 2017

« Splendide premier geste documentaire qui réunit deux lieux dans un même mouvement. Sayaka Mizuno tisse un lien étroit entre un vélodrome et une minuscule buvette-épicerie où de vieux retraités regardent, commentent, parient sur des courses cyclistes. Préférant le singulier au pittoresque, l’ordinaire à l’exceptionnel, le film avance progressivement avec ses précieux morceaux de réels bruts. Ainsi assemblés, ils se mettent à esquisser un quotidien souvent burlesque, parfois tragique. Et quand les brèves de comptoirs se transforment en rêverie sur le temps et la mort, la course devient la métaphore d’une jeunesse qui fonce tête baissée et tourne en rond. Grâce à la précision des cadres et un vrai sens du montage, le geste documentaire peut alors déployer toute sa puissance évocatrice et offrir une représentation inédite de la société japonaise. » Jury Traces de vies 2017

« Respecto a la mención honorífica para Kawasaki Keirin (40’ / 2016 / Suiza), de Sayaka Mizuno, el mismo jurado explicó su decisión “por la elegancia con que, a partir de una situación anecdótica y cotidiana, elabora una alegoría de la sociedad japonesa contemporánea, con una gran precisión formal. Por su acertado manejo de los diálogos de sus personajes, unos jubilados abandonados a su suerte por el sistema, en un buen retratado espacio. En definitiva, por el acertado diseño temático del bucle sin salida en que están inmersos los protagonistas; como esos ciclistas a los que apuestan en el velódromo, que dan vueltas y vueltas sin ir a ninguna parte”. Mizuno da voz con franqueza a la vida de los ancianos que la economía de Japón ha dejado atrás. » Jury MiradasDoc 2017